lundi 2 novembre 2009

On a bien souvent mal à notre passé et peur de notre futur. Ce qui nous empêche de vivre dans le présent. Curieusement, depuis que j’ai réussi quelques pauses dans l’instant, depuis que je suis capable d’arrêter, oh ! très brièvement, le flot de mes pensées pour écouter l’horloge qui bat le temps dans ma cuisine, pour lever la tête vers la cime des arbres, pour regarder mes contemporains dans la rue, oui, curieusement mon présent est riche de ce passé. Il ne s’inscrit plus en moi comme un souvenir, donc de façon linéaire, comme s’il était derrière moi, là-bas, figé et regretté, mais comme un agrégat à mon présent, comme une boule de neige où les couches anciennes appartiennent à la même entité que la couche de présent constamment constituée. Le passé est présent, le futur inexistant.

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