mercredi 18 novembre 2009

Et si « l’ange » était cette voix qui jamais ne s’exprime, cette voix intérieure qui n’est pas celle qu’entendent les autres ? Souvenons nous de « Dialogue avec l’ange », où Gitta dit « Ce n’est plus moi qui parle ». Ce n’est plus ce moi qui s’exprime devant les autres habituellement. Ce n’est plus l’intellect qui parle, ce n’est plus la voix qui a subit le filtre de notre mental, mais la voix intérieure, celle que nous même n’entendons pas forcément. Nous ne pouvons cependant nier qu’existe un discours caché qui se développe en chacun. L’ange, c’est la voix primitive. C’est aussi la voix de l’artiste, le tréfonds du fond de l’être. Cette voix est donc transcriptible par divers moyens, mots (« le verbe ») musiques (sons, souffle), peintures (traces sur supports), danses (mouvements dans l’espace). Mais il est aussi dangereux de nommer cette voix « ange » qu’il l’est de parler de Dieu. Car une personnalisation se produit instantanément lorsque le mot « ange » est prononcé. On voit un petit humain ailé, avec ou sans sexe, c’est selon, qui vole autour de nous sans qu’il soit visible. Or TOUT est EN nous. « Dialogue avec l’ange » c’est en fait dialogue avec le tréfonds du fond de chacun. C’est la transcription de ce que nous portons TOUS dans notre humanité mais que nous ne percevons pas, ou peu. Pourtant cette présence existe, et guide nos moindres pas, nos moindres actions. Certains y ont apposé d’autres noms tels « surconscient » « présence divine ». Peu importe. Ce « ressenti » est, à mon avis, la plus grande source d’apaisement, comme la plus grande source de tension. Apaisement pour celui qui sait écouter, tension pour celui qui subit cette voix.

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