mercredi 16 juillet 2008

Compte-rendu de lecture du livre « Le moine et le philosophe » M Ricard et JF Revel
4e partie


4 - bouddhisme et l'occident.

Il semble que toutes les religions s'inspirent des mêmes principes, tolérance, altruisme, éradication de la souffrance, amour. Les méthodes varient, les explications sur ce que nous sommes aussi. Un dieu, plusieurs dieux, pas de dieu, et s’il y en a un, qui ? Tout est ouvert. J'avoue me sentir mieux, rétrospectivement, avec un bouddhisme qui en premier lieu ne semble entaché d'aucun massacre pour faire partager de force un quelconque dogme, ensuite avec une vision de ce que nous sommes que je ressens et surtout ait ressenti avant ces lignes.

- Le bouddhisme confronté à nos problèmes, la Bosnie, la démographie, la peine de mort, la violence. . Toujours nous revenons à l'individu qui doit sortir de son ignorance pour accéder à "la lumière" qui générera "la lumière". Concrètement le dalaï-lama prône le contrôle des naissances pour endiguer le flot humain déferlant sur notre planète, non le passéisme face au crime mais un rejet total de la vengeance. Concrètement, empêcher les gens de nuire mais leur donner une possibilité de rédemption, présente en chacun, mais si souvent enfouie sous les voiles tels les nuages masquant le soleil. Il nous faut déchirer ces voiles. Donc lutter, oui, se venger, non.

- la source du mal, pour les bouddhistes, se situe en outre, dans une déviance d'un état naturellement bon. Nous possédons au fond de nous une pépite d'or sur laquelle les couches d'ignorance s'amoncellent et produisent le mal et tout ce qui en découle. C'est du savoir, de la connaissance, que naîtra une réelle aspiration au bonheur. Jean-François objecte que le mal se passe très bien de toute rationalité au "massacre de Rwanda", ce que Mathieu perçoit comme une totale perte de repères humains pour les massacreurs. Aussi malheureux finalement que ceux qu'ils tuent.


- Le problème politique se pose. Qu'en est-il de la sincérité de ces hommes qui disent oeuvrer pour le bien de tous et qui place au centre de leurs préoccupations leur carrière. Il faut adéquation entre notre philosophie et notre façon de vivre. Les systèmes politiques décriés par Jean-François (communisme) semblent être des utopies mal mises en pratique. Mathieu met en lumière la nécessité d'accorder une place plus grande à l'écologie et à l'attention que nous nous devons de porter aux animaux. Il parle aussi de la paresse et de ses trois stades :
- manger et dormir
- croire que l'on ne pourra jamais changer
- s'occuper de choses vaines laissant de côté l'aspect spirituel de son être.


- le Tibet occupé par la chine, illégalement, mais personne n’agit (les grandes puissances occidentales) pour rendre son indépendance au Tibet, tétanisé semble-t-il par les menaces chinoises qui ne serait que pure gesticulation sans possibilité de suite bien souvent.

- Histoire du bouddhisme, de l'Inde au Tibet, et surtout sa percée actuelle qui, bien sûr, ne peut être comparé aux sectes de tout poil que sont de simples syncrétismes religieux, imposture qui nourrissent plutôt les rubriques à scandale, à l'inverse de la discrétion du bouddhisme qui prône non pas l'endoctrinement mais la venue volontaire à lui.

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