mardi 12 mai 2009
Nous sommes handicapés, nous les humains, par notre manière de vivre, quelle qu’elle soit. Nous prenons l’habitude de vivre telle que se présente la vie, manger, marcher, courir, penser, etc… Cependant les formes de vie sont innombrables et pas spécialement moins intéressantes que celles que l’on vit en tant qu’humain « normal ». Cependant cette habitude de vie nous rend extrêmement exigeants. Dès qu’un évènement nous sort de cette normalité nous perdons nos repères habituels et pestons contre la vie. Injuste disons-nous. Il nous faut vivre jusqu’à l’âge indiquée par notre « espérance de vie » sinon nous semblons lésés. Nous ne devons pas être malades car cela bouleverse nos habitudes. Nous ne devons pas vieillir car les possibilités qui s’offrent à nous sont alors restreintes. Et toujours alors de se plaindre, de trouver tout ce qui nous arrive et nous empêche de continuer à nous ébattre dans ce moule du vivant « normal » qui nous convient si bien, injuste. Or la vie n’est jamais injuste. Une rivière n’est ni juste ni injuste lorsqu’elle coule entre les pierres et qu’un éboulement l’empêche de continuer à couler telle qu’elle le faisait depuis des milliers d’années. Elle coule ailleurs, se creuse un autre chemin. Nous avons énormément de difficulté à changer de chemin en fonction des aléas de la vie. Et lorsque la mort s’empare de nos proches leur perte fait vaciller les bases de cette vie normale, bien souvent jamais remise en cause parce qu’habituelle. Cette vie sur laquelle nous devrions à chaque instant nous pencher, ces proches qu’il nous faudrait à chaque instant serrer dans nos bras pour les goûter tels qu’ils sont et non tels que nous voudrions qu’ils soient. Cette vie que, quoi qu’il arrive, nous allons perdre, du moins telle que nous la concevons et la percevons actuellement.
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