Parce que le point peut s'entendre comme l'ultime, l'un, le centre, le début, la fin. Du jour car ne compte que le jour que nous vivons, sans penser à celui déjà vécu, sans penser à celui qui nous vivrons, peut-être. Et c'est bien ce « peut-être » qui nous mine. Alors ne compte que le jour, que dis-je, que l'instant, l'instant jusqu'au bout de notre respiration, la simple goulée d'air qui nous emplit les poumons. Rien d'autre ne compte, en fin de compte.
Chaque jour je vous proposerai une pensée, une citation que je trouve intéressante, une chanson, une musique que j'ai faite, un instant qui est sorti de moi, que j'ai pétri et que je vous donne. Prenez, laissez, réagissez. Mais surtout « Tachez d'être heureux ... »
Voici le premier texte que je vous propose, d'un anonyme, trouvé dans une église de Baltimore :
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez vous de la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes
avec toutes les personnes. Dites doucement et clairement votre
vérité. Ecoutez les autres même les ignorants et les simples
d’esprit : ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus
bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit.
Ne vous comparez avec personne : il y a toujours plus grand et
plus petit que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos
accomplissements. Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la
vertu qui existe. Soyez vous-même.
Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en
amour car il est, face à tout désenchantement, aussi éternel que
l’herbe. Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant
avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit en cas
de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères.
De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même.
Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les étoiles et les
arbres. Vous avez le droit d’être ici. Et, qu’il vous soit clair ou
non, l’univers se déroule sans doute comme il le devait. Quels que
soient vos travaux et vos rêves, gardez, dans le désarroi bruyant
de la vie, la paix de votre coeur. Avec toutes ses perfidies et ses rêves
brisés, le monde est pourtant beau.
Et tâchez d’être heureux.
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