samedi 14 février 2009

Notre peau est une camisole pour notre esprit. Plus ou moins serrée. Il est inutile de lutter car rien ne peut nous soulager du poids de notre corps. L’esprit peut juste atténuer cette sensation de lourdeur en se calmant, en appréciant la situation comme un ange revêtant une combinaison et s’amuse à quelques facéties, sachant qu’un jour il s’en libérera. Pour certains la camisole est plus serrée que pour d’autres. Mais plus l’esprit s’agite plus la camisole nous serre. Comme si nous nous trouvions dans un tuyau juste assez large pour nous contenir physiquement. Les claustrophobes hurleront ce qui aura pour effet d’augmenter la température ambiante, de bander les muscles qui alors prendront plus de place donc enserreront plus encore. Alors que le calme au contraire permettra au corps quelques mouvements, certes légers mais pouvant donner une impression de liberté. Il en est de même dans la vie. Apaisé nous voyons chaque action de façon plus claire. Nous nous mouvons plus aisément tout en sachant que « ce que l’on fait est dérisoire mais il est indispensable que nous le fassions ». Par contre l’agité a toujours l’impression, quoiqu’il fasse, de ne pas avancer. Il s’agite, brasse l’air sans que rien de tangible ne s’accomplisse. 

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