mardi 2 mars 2010
dimanche 28 février 2010
L’incertitude est génératrice de peurs. Nous avons tellement besoin de pouvoir nous appuyer. C’est vrai matériellement, toute construction débutant par la formation des appuis, les fondations. C’est vrai spirituellement. Quel bonheur d’avoir un point d’appui solide lorsque la vie tourne dans un sens qui ne nous convient pas ou que l’on n’avait pas prévu. Pouvoir se « raccrocher » à une vision d’un « au-delà », une promesse d’autre chose. Et même le rien peut être apaisant s’il est intégré par la personne comme un repos, un vide. Le concept est poussé beaucoup plus loin par les Bouddhistes qui parlent de « vacuité ».
vendredi 26 février 2010
Notre seul point d’appui en tant qu’humain constitue aussi notre plus important problème. En effet, nous ne sommes que parce que nous avons conscience d’être. Le reste n’est finalement qu’avatar (ou que secondaire). Or, si nous voulons « penser » notre fin, nous ne pouvons qu’avoir le réflexe de nous penser en tant que NOUS, tel nous nous pensons être. Je suis un homme, avec ses caractéristiques physiques à peu près uniques, son histoire vraiment unique, sa culture, ses conceptions, ses habitudes de pensées qui créent des routines de pensées ce qui me fait agir en totale relation avec ces routines. Or notre routine d’humain est précisément de nous penser humain et uniquement humain, c'est-à-dire tel que nous sommes sur cette terre. Alors que je voudrais ici tenter d’élargir notre vision de nous pour tenter d’apaiser la souffrance que génère l’idée de notre perte au moment de notre mort. Tant que nous sommes sous l’emprise des sens, tant que notre esprit travaille sur le seul registre connu de l’humain, en relation directe avec nos sens, il nous est impossible de concevoir autre chose, autrement. De concevoir une vie extra sensorielle, extra humaine. Toujours nous revenons à cette « personna », ce masque qui nous authentifie auprès des autres et surtout auprès de nous, et nous voulons et tentons de prolonger cette éphémère perception dans « l’au-delà » par des histoires auxquelles il fait bon croire.
Il nous faut faire, en esprit, la révolution, la même que celle qu’imposa Copernic en son temps à un monde qui pensait que la terre était le centre de l’univers. Nous devons décentrer notre perception de nous vers un autre centrisme, autre que notre évident égocentrisme.
mardi 23 février 2010
lundi 22 février 2010
dimanche 21 février 2010
samedi 20 février 2010
mercredi 10 février 2010
lundi 8 février 2010
dimanche 7 février 2010
samedi 6 février 2010
vendredi 5 février 2010
jeudi 4 février 2010
mercredi 3 février 2010
mardi 2 février 2010
samedi 30 janvier 2010
Dans une interview les deux fils de Bob de Moor parlent de leur père et de son travail dans le studio d’Hergé. Voici l’extrait qui m’a interpellé :
« Je me souviens d’une image des bijoux de la Castafiore. C’est la nuit et Tintin regarde dehors. Papa avait dessiné patiemment toutes les briques du Château de Moulinsart mais, quand Hergé a regardé la planche, il a entièrement empli la case de noir et a mis Tintin à contre-jour. Il est venu ensuite sur la pointe des pieds montrer cette planche à papa et il lui a dit : « Bob, je m’excuse, je m’excuse ! » Il est vrai que dessiner une telle scène prenait facilement une demi-journée de travail. Papa lui a répondu : « Mais c’est merveilleux, c’est beaucoup mieux que ce que j’avais fait. »
vendredi 29 janvier 2010
Importance du moindre geste.
jeudi 28 janvier 2010
Un chemin pour sortir du trouble de cette vie, de l’angoisse qu’elle génère, est de casser le concept de normalité, et par là-même celui d’anormalité. Est-il plus normal de vivre sur ses deux jambes, de penser, de parler, qu’être grabataire, sans possibilité de communication avec les autres, enfermé en soi ? Ne pouvons-nous pas dire plutôt que ce sont deux formes de vies différentes comme le sont la vie d’un arbre et d’une baleine ?
mercredi 27 janvier 2010
lundi 25 janvier 2010
Bien sûr on ne voit pas chaque être croisé dans sa vie à chaque instant, on ne le perçoit pas dans chacun de nos moments. Mais l’autre, tous les autres, à différentes hauteurs en fonction de sa proximité, est toujours morceau de nous, un pilier immuable de notre édifice intérieur. Et lorsqu’un pilier s’effondre c’est une partie de l’édifice qui s’écroule. Parfois c’est juste un morceau de mur. Parfois c’est l’habitation totale qui chancèle. C’est la tempête, le tsunami mental. Notre temple vacille. Et nous savons que la reconstruction sera longue et que la nouvelle demeure ne sera pas du tout identique à la précédente. Le temple est toujours à reconstruire. Ainsi va la vie !