lundi 5 juillet 2010

Au bord du précipice, si tu penses au précipice tu tombes.

mardi 2 mars 2010

Bien sûr, tu seras là à mon dernier jour, dernière heure, derniers instants, mon bon Jean-Sébastien, et toi aussi Maurice, accompagné, pourquoi pas, de Claude. Oui Claudio, je suis venu me recueillir devant ce qui fût ton corps sur terre. Tu m’as tellement fait vibrer, tu m’as porté vers là où l’humain ne va pas tellement souvent. Et maintenant à toi de m’accueillir.

dimanche 28 février 2010

L’incertitude est génératrice de peurs. Nous avons tellement besoin de pouvoir nous appuyer. C’est vrai matériellement, toute construction débutant par la formation des appuis, les fondations. C’est vrai spirituellement. Quel bonheur d’avoir un point d’appui solide lorsque la vie tourne dans un sens qui ne nous convient pas ou que l’on n’avait pas prévu. Pouvoir se « raccrocher » à une vision d’un « au-delà », une promesse d’autre chose. Et même le rien peut être apaisant s’il est intégré par la personne comme un repos, un vide. Le concept est poussé beaucoup plus loin par les Bouddhistes qui parlent de « vacuité ».

Ceci pour dire qu’il faut comprendre les dogmatiques, ceux qui ont cessé de chercher et qui s’accrochent à une vision « rassurante » de ce mystère qu’est notre vie terrestre. Il faut comprendre aussi ceux qui ont désir d’aller fouiner auprès des anciens, auprès de la vie totale, appuis moins solides mais recherche exaltante !

vendredi 26 février 2010

Notre seul point d’appui en tant qu’humain constitue aussi notre plus important problème. En effet, nous ne sommes que parce que nous avons conscience d’être. Le reste n’est finalement qu’avatar (ou que secondaire). Or, si nous voulons « penser » notre fin, nous ne pouvons qu’avoir le réflexe de nous penser en tant que NOUS, tel nous nous pensons être. Je suis un homme, avec ses caractéristiques physiques à peu près uniques, son histoire vraiment unique, sa culture, ses conceptions, ses habitudes de pensées qui créent des routines de pensées ce qui me fait agir en totale relation avec ces routines. Or notre routine d’humain est précisément de nous penser humain et uniquement humain, c'est-à-dire tel que nous sommes sur cette terre. Alors que je voudrais ici tenter d’élargir notre vision de nous pour tenter d’apaiser la souffrance que génère l’idée de notre perte au moment de notre mort. Tant que nous sommes sous l’emprise des sens, tant que notre esprit travaille sur le seul registre connu de l’humain, en relation directe avec nos sens, il nous est impossible de concevoir autre chose, autrement. De concevoir une vie extra sensorielle, extra humaine. Toujours nous revenons à cette « personna », ce masque qui nous authentifie auprès des autres et surtout auprès de nous, et nous voulons et tentons de prolonger cette éphémère perception dans « l’au-delà » par des histoires auxquelles il fait bon croire.

Il nous faut faire, en esprit, la révolution, la même que celle qu’imposa Copernic en son temps à un monde qui pensait que la terre était le centre de l’univers. Nous devons décentrer notre perception de nous vers un autre centrisme, autre que notre évident égocentrisme.

S e pose alors le problème du sens de ce que nous percevons. Car si nous tentons de détruire ce qui nous fait vivre, à savoir NOUS, peut-on alors encore trouver une raison à cette vie ? Je n’ai jamais adhéré à l’idée d’un puissant créateur qui nous manipulerait, qui influerait sur notre destin, sur le destin de chaque forme de vie. Mon esprit se refuse à envisager cette puissance supérieure. Un peu parce que je trouve cela trop facile, réponse trop immédiate à nos angoisses existentielles. Mais grand bien fasse à ceux qui veulent y croire. Je suis sûr que cette façon de penser doit soulager formidablement. Se sentir en prise avec « le tout puissant », celui qui aime au-delà de l’amour tel que nous le connaissons doit porter vers des cieux plus sereins que ceux où sévit la tourmente continuelle de nos vies. Je pense par contre que nous sommes en prise directe avec un inconnaissable qu’il nous faut tenter d’appréhender. Certainement pas en le définissant, puisque par définition il est indéfinissable par nos esprits, mais en travaillant à l’assouplissement de nos esprits. Permettre à ce système de perception d’aller au delà de l’évident, au-delà aussi de ce qui nous rassure, tel est mon but, avec mes misérables moyens intellectuels, ma pauvre culture. Car il serait de bon ton ici de citer les innombrables philosophes, théologiens, spiritualistes, scientifiques qui ont écrit sur la question. Mais, comptant revenir sur ce texte, je ne puis le faire pour l’heure. Donc un « quelque chose » de supérieur que nous pourrions imaginer et qui prendrait plus ou moins une forme en liaison avec nous humains, non. Cependant, le « rien » non plus.

mardi 23 février 2010

Une « révélation » et une question : l’ange est en nous et comment faire jaillir l’esprit de la matière ? telle est la question à laquelle tente de répondre symboliquement mais aussi matériellement l’alchimie

lundi 22 février 2010

"Le secret du labyrinthe, c'est de permettre à celui qui l'affronte de guérir"

dimanche 21 février 2010

«Jamais nous ne trouverons la vérité, si nous nous contentons de ce qui est déjà trouvé… Ceux qui écrivent avant nous ne sont pas des seigneurs mais des guides. La vérité est ouverte à tous, elle n’a pas encore été possédée tout entière». (Gilbert de Tournai)

samedi 20 février 2010

Nous n’avons pas la capacité de changer le monde, mais celle de changer notre propre vision du monde Dominique NAERT

mercredi 10 février 2010

Partir dans un monastère, sur la route de St Jacques de Compostelle pour effectuer un pèlerinage, en Inde ou au Tibet, tout cela ne vaut pas 5 minutes de méditation. (Tiré d’une conférence d’Henri Blanquart)

lundi 8 février 2010

Le but de la (ma) vie est de devenir CONSCIENT que nous ne sommes pas le corps. (Tiré d’une conférence d’Henri Blanquart)

dimanche 7 février 2010

Nous sommes souvent sensibles à l’apparence et non à l’essence. Nous voyons une robe et nous disons que la robe est LA réalité. Cette robe existe, là, devant moi. Cependant l’essence de cette robe est fil. Cette robe est parce que des fils ont été entrecroisés ce qui a formé une étoffe qui elle-même, après d’experts travaux, est devenue robe. Il en est de même pour nous. Nous ne sommes pas ce que nous voyons. Les autres ne sont pas les autres, ils sont ce que nous croyons qu’ils sont. Nous-mêmes ne sommes pas ce que nous croyons être. Comme la vague, que nous identifions, est avant tout et par essence, mer, nous sommes CELA. Reste à chercher ce que peut bien représenter CELA. (Tiré d’une conférence d’Henri Blanquart)

samedi 6 février 2010

Nous sommes une âme qui a un corps et non l’inverse. (Tiré d’une conférence d’Henri Blanquart)

vendredi 5 février 2010

Celui qui ne cherche pas est un enfant, qui n’a pas grandit, pas mûrit. (Tiré d’une conférence d’Henri Blanquart)

jeudi 4 février 2010

La mort n’est pas le contraire de la vie, elle est le contraire de la naissance. Ces deux évènements sont des passages, nous empruntons des portes. (Tiré d’une conférence d’Henri Blanquart)

mercredi 3 février 2010

Quel nom était le mien avant que je naisse ?

mardi 2 février 2010

L'homme est inconscient de ce qu'il EST vraiment. Il lui faut donc chercher, au delà des apparences, au-delà des évidences.

samedi 30 janvier 2010

Dans une interview les deux fils de Bob de Moor parlent de leur père et de son travail dans le studio d’Hergé. Voici l’extrait qui m’a interpellé :

« Je me souviens d’une image des bijoux de la Castafiore. C’est la nuit et Tintin regarde dehors. Papa avait dessiné patiemment toutes les briques du Château de Moulinsart mais, quand Hergé a regardé la planche, il a entièrement empli la case de noir et a mis Tintin à contre-jour. Il est venu ensuite sur la pointe des pieds montrer cette planche à papa et il lui a dit : « Bob, je m’excuse, je m’excuse ! » Il est vrai que dessiner une telle scène prenait facilement une demi-journée de travail. Papa lui a répondu : « Mais c’est merveilleux, c’est beaucoup mieux que ce que j’avais fait. »

Voilà ce que j’entends lorsque, comme le prône la philosophie Bouddhiste, je dis qu’il faut se mettre en retrait, que notre moi doit s’effacer. L’œuvre que nous accomplissons chaque jour, notre moindre geste doit être emprunt du but, de l’œuvre absolue à laquelle nous contribuons sans pour autant la discerner, comme l’a si bien illustré Bob de Moor dans cette réaction, en ne se préoccupant non de son petit « moi » qui aurait pu être blessé mais de l’album auquel il était en train de participer.

vendredi 29 janvier 2010

Importance du moindre geste.

Chaque geste compte dans chacune de nos vies. Je me suis rappelé cela en jouant au tennis de table. Je posais chaque mouvement tranquillement, avec conscience, avec concentration. Et le jeu se déroulerait souplement. J’ai alors repensé Au merveilleux film de Milos Forman, Amadeus, où Salieri, évoquant le travail de Mozart dit : « déplacer une seule note et l’édifice s’effondre », ou encore dans Cyrano de Bergerac, scène du balcon. Cyrano parle, enchante Roxane, et c’est alors que le mot de Christian, « un baiser », vient précisément faire s’effondrer la structure poétique brodée par Cyrano. Un mot, une note. Les grandes œuvres, à coups de burin, à traits de pinceaux, valent par leur équilibre, donné par CHAQUE élément, enfanté et accouché par l’artiste. Pareil pour nos gestes quotidiens qui doivent être empreints de cette conscience, de ce souffle. Profitons-en tant qu’il nous est donné.

jeudi 28 janvier 2010

Un chemin pour sortir du trouble de cette vie, de l’angoisse qu’elle génère, est de casser le concept de normalité, et par là-même celui d’anormalité. Est-il plus normal de vivre sur ses deux jambes, de penser, de parler, qu’être grabataire, sans possibilité de communication avec les autres, enfermé en soi ? Ne pouvons-nous pas dire plutôt que ce sont deux formes de vies différentes comme le sont la vie d’un arbre et d’une baleine ?

mercredi 27 janvier 2010

Un des problèmes de notre civilisation est d’avoir pu accéder à un réel confort, une réelle sécurité qui permet de s’affranchir, dans bien des situations quotidiennes, des règles « sauvages » de la vie. Celles-ci n’en perdurent pas moins. Et la règle essentielle bien entendu est celle de notre finitude. Or, même dans ce domaine, la « science » cherche à faire reculer une nature que l’on veut au maximum contrôler et je pense à la vieillesse. Nous prenons d’indéniables mauvaises habitudes, nous croyons pouvoir tout contrôler. Et l’on s’aperçoit un jour, de manière très douloureuse, que c’est faux.

mardi 26 janvier 2010

Au plus l’autre nous est « utile » au plus sa perte nous est sensible.

lundi 25 janvier 2010

Bien sûr on ne voit pas chaque être croisé dans sa vie à chaque instant, on ne le perçoit pas dans chacun de nos moments. Mais l’autre, tous les autres, à différentes hauteurs en fonction de sa proximité, est toujours morceau de nous, un pilier immuable de notre édifice intérieur. Et lorsqu’un pilier s’effondre c’est une partie de l’édifice qui s’écroule. Parfois c’est juste un morceau de mur. Parfois c’est l’habitation totale qui chancèle. C’est la tempête, le tsunami mental. Notre temple vacille. Et nous savons que la reconstruction sera longue et que la nouvelle demeure ne sera pas du tout identique à la précédente. Le temple est toujours à reconstruire. Ainsi va la vie !

"Tout est comme une rivière. On n'entre jamais deux fois dans la même eau" Héraclite

dimanche 24 janvier 2010

Je ne crois en rien, mon bon Benoît, je cherche en tout.

vendredi 22 janvier 2010

« Le travail peut attendre pendant que vous montrez à l’enfant l’arc-en-ciel, mais l’arc-en-ciel n’attendra pas que vous ayez terminé votre travail. » Patricia Clafford

jeudi 21 janvier 2010

Nous sommes la vague, faite d’eau. La vague n’est qu’illusion, éphémère, fluctuante. L’eau, quel que soit son état, est éternelle.

mercredi 20 janvier 2010

« L’art ne représente pas la réalité, il rend visible » Paul Klee

mardi 19 janvier 2010

Quand on a un marteau dans la tête, on voit les problèmes sous forme de clous.

lundi 18 janvier 2010

« La liberté demande beaucoup de rigueur » Paul Valéry

dimanche 17 janvier 2010

« La seule qualité requise pour devenir un bon philosophe est de s’étonner » Jostein Gaarder

vendredi 15 janvier 2010

« L’espoir, au contraire de ce que l’on croit, équivaut à la résignation, et vivre, c’est ne pas se résigner »

Albert Camus

mercredi 13 janvier 2010

Raison, on veut, il nous fait TOUJOURS trouver des raisons, à tout. Pourquoi il est passé devant moi sans me dire bonjour ? Pourquoi elle m’a dit ça avec cet air dédaigneux ? Si la raison nous est donnée, même si elle ne nous satisfait pas, on se sent soulagé.