lundi 26 octobre 2009
Ah ! Mon Guy. Il a fallu que tu meures pour que je m’aperçoive de l’ampleur de mon attachement à ta personne. Je te connaissais juste assez peu pour que je puisse te fantasmer. Car tu représentais pour moi tout ce que je ne suis, la compétence, la verve, la grandeur et la force physique, la grandeur et la force du mot. Et puis tes amis, copains, connaissances, innombrables, de bien des horizons. Oui, j’avais, sans que tu n’en aies jamais rien su, une réelle et fervente admiration pour toi. Parce qu’aussi tu t’es, au détour de quelques phrases, livré un peu plus profondément, tu as laissé tomber le masque en dévoilant tes incertitudes face à ton métier, face à ta vie en général. Tu m’as autorisé, oh ! très brièvement, à passer derrière la face rocheuse que tu présentais en société pour exposer l’homme empli des doutes de chaque humain. Comme j’aurais aimé t’accompagner dans ce chemin dernier qu’à été ta maladie. Quelles furent tes dernières pensées après les secousses des derniers méandres ? Tu vois, lorsqu'on m'a annoncé ta mort j'ai eu un moment de panique. J'aime la métaphore de la rivière sur laquelle il faut se laisser porter, en faisant la planche. Telle me semble être la bonne vie. Mais parfois une vague vient nous secouer et notre bel équilibre est rompu. L'eau nous entre dans la bouche, le nez et on s'affole. Tel était mon état. J'ai vraiment été en proie à une crise d'angoisse. J'avais peine à respirer, envie de pleurer. Mon horizon s'est bouché. "Mon Dieu pourquoi m'as tu abandonné?" Et puis, d'un seul coup, j'ai retrouvé l'équilibre. La vague passée j'ai pu te penser vague retournant à notre mère la mer, grain de blé en terre qui doit mourir pour germer. Bref toutes les images de la mort dont nous disposons, nous mortels.
dimanche 25 octobre 2009
Tenir, tenir, il nous faut simplement tenir sur cette terre que nous quitterons tous un jour. La vie est une course où il nous faut tenir, quel qu’en soit le moyen, mais en préservant cependant l’idée que nous nous faisons de notre durée. Il nous faut trouver un compromis entre nos envies, nos désirs, la différence étant très grande entre les deux, et notre angoisse existentielle qui d’un côté nous pousse à vivre et de l’autre agite constamment sous nos yeux la fascination que provoquent les fonds abyssaux de la mort. Boire beaucoup d’alcool, se droguer, conduire vite, lire des livres d’ésotérisme, faire du sport, écrire des romans, jouer la comédie, faire du bateau, manger beaucoup de chocolat, voici quelques baumes pour soulager les âmes. Remarquons que dans ce petit inventaire certains sont reconnus comme valorisants par la société alors que d’autres sont abhorrés. Pourtant tous n’ont qu’un seul et même but : tenir.
samedi 24 octobre 2009
Rien n’est pire que ce que l’on ne connaît pas. Il nous faut donc, en tant qu’humain limité par notre capacité mentale, nous raccrocher à notre savoir, différent pour chacun mais forcément limité aussi, pour trouver une explication à tout ce qui nous entoure. Telle est la condition pour vivre hors de notre angoisse existentielle. Et les explications les plus simples sont souvent les plus satisfaisantes à apaiser nos peurs (cf créationnisme). Tout homme a besoin de sécurité. Tel celui qui subissait la foudre sans la comprendre. Maintenant que nous pouvons expliquer la foudre, même si l’explication n’est pas précise, cela permet de n’avoir plus peur ou du moins de craindre les résultats de la foudre et non un éventuel tenant divin.
jeudi 22 octobre 2009
« Le but de l’instruction est la fin de l’instruction, c'est-à-dire l’invention. L’invention est le seul acte intellectuel vrai, la seule action d’intelligence. Le reste ? Copie, tricherie, reproduction, paresse, convention, bataille, sommeil. Seule éveille la découverte. L’invention seule prouve qu’on pense vraiment la chose qu’on pense, quelle que soit la chose. Je pense donc j’invente, j’invente donc je pense : seule preuve qu’un savant travaille, qu’un écrivain écrit. » Michel SERRE
mercredi 21 octobre 2009
lundi 19 octobre 2009
Il y a deux manières de vivre sur cette terre. Soit être malheureux de cette vie phénoménale qui ne peut nourrir l’homme en son plus profond, et chacun, vivant cette vie, ne peut que le ressentir. Soit être malheureux en cherchant ce qu’est cette vie, en s’appuyant sur toute sa capacité intellectuelle, fût-elle grande, et s’apercevoir qu’on est bien en peine de trouver un quelconque point d’appui. Choisis ton camp camarade !
dimanche 18 octobre 2009
samedi 17 octobre 2009
Au plus on se trouve beau, intelligent, formidable, au plus s’éloigne la possibilité de prendre conscience de sa vraie place dans cet univers. Par contre songer aux galaxies qui nous entourent, aux milliards d’organismes qui nous ont précédé et ont nourri cette terre comme nous la nourrirons, nous, permet une esquisse de conceptualisation de notre place dans « le grand organisme »
vendredi 16 octobre 2009
Nous avons besoin de retourner à « l’ensemble », au « grand tout » que nous avons quitté (par action, volontairement, ou ????) lors de notre incarnation. Et toute forme de vie est soumise à l’angoisse de ce détachement, de cet arrachement. L’amour constitue une parcelle de rapprochement vers cet ensemble, quitté à notre naissance (ou notre conception) et que nous voulons, même si la vie nous tient, retrouver. Aimer c’est, au delà du sentiment, s’unir au grand tout perdu et intuitivement retrouvé dans l’autre ou la communauté ou tout ce qui va nous rassurer.
jeudi 15 octobre 2009
mercredi 14 octobre 2009
Je pense que nous sommes des canaliseurs d’énergie, des récepteurs ou plutôt des décodeurs d’énergie. Mais des décodeurs qui décodent de façon très partielle. Nos sens permettent d’interpréter, lorsque nous sommes en vie, une infime partir d’un tout qui est, pour nos sens et ce décodeur qu’est notre esprit, inappréhendable. Nous recevons des particules qui sont interprétées par nos organes sensoriels comme sons, couleurs, … Tout un système que l’on appelle la vie, avec sa formidable possibilité de se rendre compte, mais dont la limite est aussi flagrante. Nous évoluons dans un système que nous rendons cohérent, à notre niveau, à notre échelle, mais qui n’est qu’UN système. L’escargot, sur cette même planète, évolue dans un autre système, aussi cohérent, à son niveau, que le nôtre. Le monde de l’escargot ou de la marguerite sont d’autres formes d’interprétation de cette énergie. Et constitue donc pour nous, humains, une relativisation évidente quant à notre système, bien que nous le pensions « supérieur » uniquement parce que nous pouvons détruire les autres systèmes. Tel est l’homme. La force est son outil, à multiples usages, pas toujours le meilleur bien sûr. Notre cerveau a généré des points d’appui moraux qui constituent le fondement de nos sociétés alors que tout peut (doit) être remis en cause à la lumière de la vérité, inaccessible, inappréhendable, mais justement formulable en creux. Nous ne savons pas ce qu’elle est mais la recherche de la lumière, de la vérité nous permet de sentir ce qu’elle n’est pas.
mardi 13 octobre 2009
Pendant que nous parlons, que nous évoquons le bien et le mal, que nous stigmatisons ces méchants qui troublent l’ordre établi ou font souffrir les autres et ces gentils qui cherchent à soulager la douleur humaine par leurs recherches acharnées, une petite fille se fait violer par un salaud, un chercheur met au point un remède contre le cancer. Or ce remède mettra l’humanité en péril (tel est l’argument di film « Je suis une légende ») et la petite fille écrira des livres qui soulageront de leur vie misérable des milliers de gens. Où est le bien ? Où est le mal ?
lundi 12 octobre 2009
samedi 10 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009
lundi 5 octobre 2009
dimanche 4 octobre 2009
samedi 3 octobre 2009
Le système des médailles pose un double problème. Il fait croire à celui qui les reçoit qu’il a atteint un but, or cette appréhension ne peut-être que personnelle et recouvre forcément d’autres aspects que ceux pointés par la médaille. Ensuite il instaure des catégories entre les gens, ceux qui méritent et les autres. Cela ne peut que générer des aigreurs, pour les exclus de ces manifestations. Le médaillé se retrouve dans un cercle factice qui le dessert et dessert la collectivité.
jeudi 1 octobre 2009
Ce n’est pas le monde qui change autour de nous, c’est notre regard qui évolue au fur et à mesure des expériences de la vie. Après une lecture, une rencontre, apparaissent visibles des zones qui précédemment étaient dans l’ombre. Tel est notre chemin d’humain, éclairer par la lumière de notre esprit les multiples endroits ténébreux de notre existence.
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